dimanche 21 novembre 2010

Et rougir... de plaisir...


- Simone, tu ne peux pas savoir à quel point ça m'émeut de revoir la maison de tes parents... Là où je t'ai connue, où je t'ai embrassée pour la première fois, où tu m'as embrasé pour toujours...

- Tu as vu ma chambre ?

- Quoi ?

- J'ai tellement été amoureuse de toi dans cette chambre que le lierre en a éternellement rougi...

- La chambre de ta soeur, en dessous, est restée un peu verte... Paulette n'a pas aimé Charles autant que tu m'as aimé ?

- Non, c'est la pudeur de Paulette que tu vois résister au rougeoyant désir. Elle a toujours été pudique ma soeur. Et pendant qu'elle s'interdisait un peu, moi je m'offrais, en vert et contre tout, pour mourir dans tes bras, rouge de plaisir...

- Simone, j'ai tellement fait le mur pour t'aimer, je voudrais le défaire pour t'y allonger, et t'aimer tellement encore que je te ferais redevenir aussi verte que tes premières feuilles...

- C'est toujours la main verte du jardinier qui fait la beauté de la fleur...

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